Isabelle-Ha-affiche-PP.jpg

DON’T BLINK

Isabelle Ha Eav
Nicolas Quinette

 

Exposition du du 13 mai au 17 juin 2017

HOWL, A TRIBUTE TO ALLEN GINSBERG
Isabelle Ha Eav

Le cri est profond, le geste méthodique, conscient, pas de repentir possible vers l’utopie, c’est un tatouage gravé sur les 36 mémoires d’une pellicule oubliée. Isabelle Ha Eav recouvre les corps oubliés d’un geste poétique et protecteur, elle les habille et les scarifie, tel un rituel protecteur, comme un mélange de sang, un pact avec le poète, avec le texte. Les corps des jeunes skater deviennent célestes, constellations invitant les voyageurs à reprendre au vol ce cri lancé par Ginsberg il y a plus de 60 ans.

Nous ne pouvons en retenir que des bribes, quelques battements de lettres face au déchirement, à la rupture et restera dans votre mémoire une danse d’ombre et de corps oscillant entre mouvements et oubli, une chorégraphie typographique libérante de l’inéluctable attraction terrestre. C’est un hurlement aphone, un accident prémédité qui double silencieusement Allen Ginsberg par la droite, un hommage au corps du texte, à la route, aux adolescents qui tentent d’échapper aux espaces physiques, c’est une poésie en noir et blanc, un manifeste d’espoir et de contradictions, une invitation à crier.

texte de nicolas havette, directeur artistique de la Fondation Manuel Rivera-Ortiz


ET SURTOUT N’ESSAIE PAS DE ME GUÉRIR
Nicolas Quinette

« D’ abord musicien/contrebassiste, j’entame après mes études au conservatoire une série de voyages au long court en Afrique et en Asie. Ce sont 10 ans d’errance, 10 ans à partir au plus loin de ce que j’étais en France, 10 ans passés à être un autre et à m’y perdre.

C’est au cours de cette décennie que je commence à photographier, pour tromper l’ennui et le désoeuvrement d’une existence qui va partout et nulle part. 

De retour en France où je me pose, je photographie encore et toujours les rues et ceux qui s’y trouvent, d’une manière brutale, tendue, noire et blanche. C’est durant cette période que j’intègre le collectif du bar Floréal au sein duquel j’évolue une dizaine d’années. C’est aussi au cours de ces années (2005/2015) que se précise peu à peu le sens de ma photographie: produire des visions instinctives et viscérales de ce que je vois et ne vois pas, de ce qui me lie au monde et m’en sépare en même temps. » 

« Et surtout n’essaie pas de me guérir est un travail extrait de mes carnets dans lesquels j’insère des photos et consigne des notes qui disent ma vie au jour le jour.

Les pages présentées ici déclinent deux années (de 2014 à 2016) et mettent bout à bout des temps forts (naissance de mon fils Ezra, mort de mon ami Constantin, mort de ma mère) et des évènements plus quotidiens vécus ça et là.

Montrées ici, elles déroulent un chemin, un chemin noir et blanc, celui que je m’invente pour tenir debout. »

Précédent
Précédent

TOUT DOIT DISPARAÎTRE - Robin Lopvet (copie)

Suivant
Suivant

PORTRAITS PUBLICS - Nicolas Havette